Que trouve-t-on dans ce poste ?
A l’actif figure le patrimoine de l’association et plus particulièrement les immobilisations qui sont tous les biens matériels (immeubles, meubles mais aussi actifs incorporels) durablement nécessaires au fonctionnement de la structure et à ses activités.
Les actifs incorporels (fonds de commerce, licences, brevets) sont rares dans le secteur non-marchand et on retrouvera dans ce poste essentiellement les logiciels acquis par l’association.
Les actifs corporels sont souvent des immeubles nécessaires aux activités (siège social, locaux) avec les aménagements qui y ont été effectués.
Les actifs financiers ne doivent pas être confondus avec les placements dits « de trésorerie ». Ces actifs financiers concernent des participations que l’association détiendrait dans des sociétés commerciales (par ex. en cas de filialisation d’une activité lucrative) ou des prêts effectués à des tiers. On trouve également à ce poste le moment du dépôt de garantie versé au bailleur lorsque l’association est locataire de son immeuble.
On sait que ces immobilisations sont pour la plupart amortissables, c’est-à-dire qu’on déprécie chaque année leur valeur en comptabilité pour tenir compte de l’obsolescence et de la nécessité économique de les remplacer, une fois qu’elles sont hors d’usage. Le mécanisme de l’amortissement apparaît au compte de résultat (voir fiche correspondante).
Comment lire et interpréter les chiffres ?
Le montant total de l’actif immobilisé donne une idée du patrimoine accumulé par l’association et mis en œuvre pour conduire ses activités. La surface du patrimoine et sa valeur de marché sont utilisées par les banquiers comme un indicateur de la solvabilité de la structure ; on se dit qu’en cas de difficultés, il sera toujours possible de céder des éléments d’actifs.
C’est en général dans les associations anciennes que l’on trouve un patrimoine conséquent. Toutefois, le gestionnaire a toujours la possibilité d’arbitrer entre l’achat d’un bien (investissement) et sa location. Certaines associations préfèrent garder une structure légère en évitant d’investir ; elles privilégieront les formules de location ou de crédit-bail et afficheront donc un patrimoine modeste.
En comparant l’actif brut et sa valeur nette, on met en évidence le phénomène comptable de l’amortissement. Le rapport « actif brut/actif net » permet de calculer un taux d’obsolescence de l’actif immobilisé qui donne une première indication sur l’état relatif de vétusté des équipements.
Les pistes de recherches et d’analyse complémentaires
L’absence (ou un montant symbolique) d’actif immobilisé ne doit pas nécessairement inquiéter. Comme on l’a vu plus haut, il peut s’agir d’une stratégie délibérée qui peut être parfaitement judicieuse en fonction du métier de l’association et de ses perspectives financières.
Un actif immobilisé largement amorti (plus de 70% par exemple) peut dans certains secteurs (médico-social par ex.) constituer un clignotant d’alerte, l’association éprouvant des difficultés à renouveler ses équipements alors que les normes réglementaires sont de plus en plus exigeantes.
La présence d’actifs financiers indique des relations avec le secteur marchand, éventuellement des activités lucratives filialisées. Il s’agira bien évidemment d’une piste d’investigation à suivre, notamment si l’association bénéficie de subventions. Si ces actifs concernent des prêts, il faudra éclaircir ces opérations, car elles n’entrent pas sauf exception dans l’objet de structures relevant du secteur non marchand.
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