Association1901.fr

Loi 1901.com commence à me les briser menu

Je n’ai pas l’habitude de régler mes comptes sur internet ; pourtant je suis vraiment « vénère » (comme dirait ma fille).

Loi 1901.com est un site que vous utilisez peut-être dans vos recherches (un site  « sapin de Noel », avec des trucs qui clignotent partout) spécialisé dans le business associatif. Selon les infos légales présentées sur le site, celui-ci est édité par une SARL  (Gestion1901) qui curieusement apparaît au greffe comme société radiée et n’a jamais déposé ses comptes (Tiens, tiens, curieux, pour des gens plutôt prompts à reprocher aux associations leur manque de transparence).

Un éditeur certainement peu au fait des réalités associatives

Loi 1901 édite une newsletter par e-mail qui revendique 70.000 abonnés. Cette newsletter est en fait un ramassis d’informations légales et de news collectées sur le web. bref un truc sans vraiment d’intérêt et, à voir les difficultés qu’ils éprouvent à remplir leur papier, on sent bien que les rédacteurs sont peu en contact avec le terrain associatif. En fait le coeur de métier de Gestion1901, c’est le développement informatique, pas l’association loi 1901

Si l’éditeur n’était que mauvais, je ne le mentionnerais même pas ; il y a tellement de gens sur le net qui racontent n’importe quoi à propos des associations, juste pour vendre leur soupe…

Association1901.fr régulièrement « repris » par Loi 1901.com

Mon problème, c’est que ces gens-là me plagient régulièrement dans leur newsletter (et sans jamais citer leur source).

Je compte déjà pas moins de trois récupérations flagrantes de mes articles.

Le 4 juin 2008, je publie un article à propos des dirigeants qui rechignent à rendre les documents de l’association, inspiré par une jurisprudence, avec un petit courrier type de mise en demeure à télécharger. Je conclus ce billet avec une phrase : « voilà qui devrait faire réfléchir les dirigeants négligents ».

Le 13 janvier 2009,  Loi 1901.com reprend la même thématique, avec la jurisprudence, concluant « voilà qui devrait faire réfléchir les dirigeants négligents » et proposant  d’aider les bénévoles dans la rédaction d’un courrier de mise en demeure. Aucune citation de la source.

L’article commence aussi par « selon les très nombreux courriers que nous recevons »… Ils prennent vraiment les gens pour des cons.

Deuxième affaire : loi 1901 découvre le décret de juillet 2006.

Le 19 novembre 2008, je publie un petit article sur le décret de juillet 2006 à propos de l’obligation des dispensateurs de subventions de publier en ligne la liste des bénéficiaires. On ne peut pas dire que cet article obéissait à une quelconque actualité, le décret ayant plus de trois ans.

Cette fois, la réaction est beaucoup plus rapide : l’article est repris dans une news du 24 novembre. Toujours aucune citation de la source.

Les rédacteurs de Loi 1901.com ne sont d’ailleurs pas les seuls à découvrir ce décret puisque l’Observatoire des subventions, officine de Contribuables associés, reprend également l’article (mais eux citent leurs sources).

Décidément, avec mon histoire de transparence, je fais des émules. Bon, c’est plutôt tant mieux.

Troisième affaire (dernière en date) : là, il s’agit carrément de plagiat.

Le 11 courant, Héloise m’interpelle  sur le forum d’Association1901.fr à propos de la démission intempestive de l’équipe dirigeante de son association. Il s’agit effectivement d’une situation récurrente et plutôt que de répondre sur le forum, je décide de faire un billet pour attirer l’attention sur les risques de mise en jeu de la responsabilité des dirigeants qui abandonnent le navire de manière discourtoise.

J’y parle de « droit légitime », de la « servitude » que serait le bénévolat si on ne pouvait pas librement « raccrocher », j’emploie le terme « intempestif » pour caractériser la démission qui causerait un préjudice à  l’association et je donne quelques précautions dont il faut entourer sa démission pour éviter ces risques.

Et tac, le 13, loi 1901 reprend mon article avec des morceaux de phrase entiers, y ajoutant au passage une grosse erreur juridique formulée dans une syntaxe plus qu’approximative :

Laisser une structure associative sans dirigeants est un préjudice grave.

Toujours aucune citation de leur source et je ne sais pas si vous avez remarqué sous l’article les précautions juridiques et les menaces mises en œuvre par cet éditeur pour protéger un contenu qu’il a lui-même volé à d’autres. Assez pitoyable…

Comment pister les plagieurs ?

Regardez ici les résultats de mon outil analytique (merci Google).

Le site référent est loi 1901 .com ; le chemin d’accès est : administration/gestion_news/new_gestion.php

Cela ressemble fort à l’interface de gestion de la newsletter de Loi 1901.com.

Curieux quand même : moi si j’étais un pro de l’informatique, je prendrais au moins la précaution d’utiliser une IP masquée.

PS : Je conçois bien que ces gens n’ait pas grand’chose d’intéressant à raconter à propos des associations (on peut difficilement développer des plateformes informatiques à vendre aux collectivités locales et en même temps se tenir informé de la réalité du monde associatif) et je suis flatté que quelques uns de mes articles fassent autorité, au point d’être repris par les confrères.

Ce que je ne supporte pas, c’est de ne pas être cité. Je rédige ce blog depuis près de 4 ans de manière totalement bénévole et la publicité paye à peine les frais d’hébergement du serveur. Quand une entreprise du secteur marchand me plagie, j’ai l’impression d’être doublement volé.

Re PS : J’ai bien travaillé le SEO de ce billet et j’ai bon espoir de le faire apparaître bien en haut des résultats Google sur la requête « loi 1901 » . Je dépublierai quand loi 1901 aura cité ses sources.

Par ailleurs, demain , je déjeune avec un vieux pote de fac avocat…

A bon entendeur…

Dernier PS et là j’arrête, promis : pardon pour le billet un peu long et, finalement sans grand intérêt, mais çà m’a calmé.