Par mon cyberpote Frédéric -toujours très en pointe à propos de ce qui concerne l’Economie Sociale et les initiatives alternatives-, j’apprends qu’Enercoop s’est dotée d’un structure associative, –les amis d’Enercoop-, pour soutenir et valoriser son action de distributeur d’énergies propres.
C’est un bon exemple de couplage entre une activité commerciale et une association régie par la loi de 1901, comme je l’avais évoqué sur ce blog et dans une ancienne chronique juridique sur Envied’entreprendre.
Enercoop est une Société Coopérative d’Intérêt Collectif qui se présente comme un fournisseur d’électricité éthique et coopératif. Souvenez-vous : je vous en avais déjà parlé ici. Fonctionnant sur le modèle coopératif, l’entreprise à but non lucratif (ses bénéfices sont réinvestis) propose une offre unique, basée sur l’utilisation de sources d’énergie renouvelables pour la production d’électricité.
Fondée en 2005 et soutenue par un large réseau associatif et coopératif, elle compte aujourd’hui plus de 2300 clients et 1716 sociétaires.
 Aujourd’hui se créé l’association « Les amis d’Enercoop« . Elle se présente ainsi :
L’association Les Amis d’Enercoop, fondée par des experts et militants très impliqués, a pour but de faire connaître et soutenir la seule alternative écolo et solidaire en France, véritable petit poucet vert du marché électrique hexagonal.
Et pour l’heure, Enercoop a besoin d’un large soutien car malgré son succès (Enercoop est le 5e fournisseur d’électricité en France !), le prix, sans cesse plus élevé, de l’énergie, les conditions d’accès aux énergies renouvelables et d’autres distorsions du secteur énergétique, fragilisent dangereusement son avenir.
Loin de baisser les bras, Enercoop a décidé de se battre et de prendre les devants.
Pour assurer son avenir, la société coopérative a prévu un développement de son activité en deux temps :
Premier temps : se recapitaliser afin de nous permettre d’acheter de l’électricité hydraulique avec une garantie d’origine.
Second temps : mettre en route ses propres moyens de production coopératifs, d’ici trois ans et se couper ainsi du prix et des contraintes du marché.
frédéric cuignet says
Merci pour la citation, j’ai peu de temps pour bloguer et me retrouver cité ailleurs c’est toujours un plaisir…Cela a été un débat à l’assemblée générale d’ernercoop. Pour ma part, considérant qu’une SCIC est par définition multipartenariale, il aurait été au contraire plus pertinent d’intégrer cette activité au sein de la SCIC et non de créer une association à côté. En effet, je pense que l’on n’utilise pas forcément encore la SCIC à plein régime concernant la participation des parties prenantes.Malheureusement, certains fonctionnements restent ancrés profondément. Ce n’est pas du tout une remarque négative , mais juste un constat qu’il est très difficile d’intégrer une réelle dimension militante et bénévole dans la vie courante d’une structure faisant face à un environnement technique et concurrentiel d’une grande complexité . La SCIC n’a pas forcément en son sein la ressource salariée suffisante pour animer la vie bénévole et il vaut mieux aussi externaliser dans l’association une partie de cette activité militante, pour aussi dégager des ressources supplémentaires en terme d’engagement. Tout le monde e peut devenir sociétaire ou client d’enercoop, mais il doit leur être posible de rejoindre les amis. Espérons que la création de l’association permettra d’abord à enercoop de se développer, grâce à ces militants, et que nous aurons ensuite , une fois les questions du développement à moyen terme réglés, la capacité de repenser ce modèle pour fonctionner au mieux.Toujours est il que vous pouvez, chers lecteurs, rejoindre ce projet fabuleux d’enercoop ou des amis d’enercoop.
Laurent Samuel says
Merci Fred pour ce long commentaire à propos du fonctionnement interne de cette SCIC, commentaire qui pose bien certains enjeux de ces structures à mi-chemin entre économie marchande et ESS.