La question de l’objet associatif renvoie nécessairement à celle des moyens mis en oeuvre par votre structure. Les buts poursuivis et les valeurs défendues ne prennent de sens que s’ils sont servis par des moyens adaptés. Les moyens de l’association, c’est la manière dont la structure contribue à l’intérêt général, en exerçant son (ou ses) métier(s) : l’organisation de conférences auprès des enseignants, l’exploitation d’un centre d’accueil ou bien l’animation d’un forum de discussion à propos des NTIC, la mise à disposition d’une plateforme logicielle en open-source…
Au service d’une juste cause, la moindre des contributions peut être d’utilité sociale ou présenter un intérêt collectif, la question n’est donc pas sur la quantité des moyens déployés.
Par ailleurs, selon les circonstances, les opportunités et les initiatives, les métiers de l’association peuvent être conduits à évoluer dans le temps.
Votre interlocuteur cherchera plutôt à évaluer le bien-fondé de vos choix et la crédibilité de votre équipe.
Cette précaution consistant à distinguer ce que vise l’association en terme d’intérêt général (l’objet) et la manière dont elle conduit son projet sur le terrain (les moyens mis au service de la cause) présente de nombreux avantages.
Pour les dirigeants, elle est sécurisante. En effet, les statuts affichent clairement les domaines d’activité de l’association et procurent un cadre précis et efficace pour l’action au quotidien. La référence au domaine d’intérêt général (petite enfance, fossé numérique) ou aux valeurs (citoyenneté, développement durable, commerce équitable, etc) permet de rester fidèle à l’esprit des fondateurs et servira de « pierre de touche » lorsqu’il faudra formuler le bilan des chantiers associatifs.
Pour la recherche et le dialogue avec les partenaires extérieurs, cette distinction entre objet et moyens permet de tenir un langage clair. Pour ses partenaires, l’association doit se situer dans une démarche d’intérêt général bien identifiée mais elle n’en garde pas moins sa propre manière d’agir et reste maître des conditions dans lesquelles elle produit son utilité sociale.
Dans notre cas pratique Covoiturage 2.0, l’association se propose de valoriser les ressources matérielles des NTIC pour fournir aux acteurs socioéconomiques (administrations, collectivités locales, entreprises privées, syndicats, grands employeurs, particuliers) les outils technologiques nécessaires à la pratique du covoiturage.
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