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Les associations humanitaires et caritatives

Je commence ici une petite revue des secteurs associatifs à travers les résultats de l’étude conduite par le Matisse à propos du paysage associatif français.

Les associations du secteur de l’action humanitaire et caritative se consacrent à l’aide aux populations les plus démunies. Elles s’intéressent aux situations individuelles ou collectives de détresse.

Selon leur objet associatif, ces structures s’adressent à toutes les personnes en difficultés (drogues et addictions, exclusion sociale, SDF, migrants, fin de vie, malades, victimes de maltraitance, de catastrophes et de guerres, pays en voie de développement).

Le contenu militant du projet associatif est souvent marqué par des valeurs, quelques fois religieuses, le plus souvent en relation avec la solidarité, la défense du principe d’humanité, le sentiment altruisme et la générosité. La plupart de ces associations intègrent un principe d’urgence. Ce secteur comprend également toutes les associations humanitaires qui revendiquent une dimension internationale dans leurs projets (ONG).

Porteuses de valeurs, les associations du secteur caritatif et humanitaire sont militantes au sens strict du terme.

Démographie

Environ 40.000 structures émargent dans cette rubrique, soit 4% du total des associations. Seule une faible proportion de ces associations (13%) emploie des salariés.

L’age moyen de ces associations se situe autour de 24 ans, assez proche de la moyenne de l’ensemble des structures de la loi de 1901.

Budget

Ces associations sont relativement indépendantes des recettes publiques puisqu’elles n’en retirent que 41% de leur budget (contre 51% pour l’ensemble des associations). Cela est rendu possible par le recours à la générosité du public (dons et mécénat) qui procure un quart des revenus (contre 5% pour l’ensemble du secteur associatif). On constate que la part des cotisations dans le budget est quasiment symbolique (2%) traduisant certainement les difficultés de ces structures à fidéliser une base d’adhérents large.

Ce sont les Conseils Généraux qui soutiennent le plus cette catégorie d’associations (14% du budget contre 10% pour l’ensemble du secteur associatif), peut-être en relation avec les compétences obligatoires du Département. Les communes sont assez en retrait, ne contribuant qu’à hauteur de 6% des budgets (contre 14% pour l’ensemble des associations). L’Etat est également un partenaire de premier plan, procurant 13% des recettes.

Le budget global de ce secteur est évalué à 2,7 milliards €, à comparer au budget total du secteur associatif de l’ordre de 60 milliards €.

Source des données statistiques : Enquète CNRS-Matisse – Centre d’Economie de la Sorbonne auprès des Associations – 2005-2006