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Philanthropie : du charity-business au charity-washing ou l’illusion de la gratuité

By laurent samuel on 13 juin 2008 5

On assiste actuellement à un multiplication des initiatives en provenance du secteur marchand dans le domaine de la collecte de fonds à visée philanthropique. De nombreux acteurs se situent dans la movance du web 2.0. A propos de la générosité du public, on peut craindre une surenchère dans l’illusion de la gratuité.

Récemment est apparu sur le marché de la recherche en ligne Véosearch, un moteur de recherche qui reverse 50% de ses revenus à des associations désignées. Les utilisateurs inscrits de Véosearch peuvent désigner l’association de leur choix comme bénéficiaire du reversement.

Microsoft himself se lance dans la recherche solidaire en proposant (avec un succès mitigé si l’on en croit ReadWriteWeb) aux utilisateurs de son moteur un système similaire.

Ici, c’est une association, visiblement fondée par un assureur (c’est moi qui le suppose), qui reverse une fraction des frais de collecte des primes à des associations.

Que penser de ces démarches ? Comment faire la différence entre la véritable philanthropie et le « charity-washing » ? Et pourquoi j’éprouve malgré tout un vague sentiment de malaise ?

Je crois que c’est cette idée de faire des dons qui ne coûtent rien… Le principe de la gratuité, mais qui serait transposé au don : quelque chose ne fonctionne pas, car l’on sait que rien n’est vraiment gratuit dans la vie.

Je suis assez sensible aux arguments de ceux qui considèrent que ce nouveau paradigme autour de la gratuité n’est qu’un ultime avatar de notre capitalisme (néo)libéral. Pour ma part, je suis plutôt enclin à croire que la gratuité n’existe jamais vraiment et le don qui ne coûte rien n’est qu’un leurre.

D’une manière générale, tous les systèmes qui parasitent un acte marchand me paraissent viciés à la base : lorsqu’on s’adresse au consommateur pour financer le secteur non marchand, cela finit toujours par se transformer en coût caché, que la firme va incorporer à ses prix, comme la publicité des marques ou l’obligation de retraitement des biens manufacturés.

On m’objectera que sur le web, l’utilisateur crée de la valeur, monétisée par la pub. Les moteurs de recherche captent une partie de cette valeur et génèrent des revenus en affichant de la pub. On peut en reverser une partie à des oeuvres charitables. Soit…

Mais les revenus publicitaires des moteurs de recherche sont prélevés sur les budgets publicitaires des firmes, qui sont eux-mêmes des éléments du prix acquitté par le consommateur. Tout cela n’est qu’une affaire de circuit de distribution.

Cela pose la question de la participation des personnes et du lien social. En cliquant sur des liens publicitaires suggérés par mon moteur de recherche, quelle est ma participation réelle au projet associatif : récolter de l’argent est-il une fin en soi ? la question du consommateur et du citoyen.

J’avoue ne pas avoir de réponse.

Et vous ?

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Reader Interactions

Commentaires

  1. Andriniaina Rabetanety says

    14 juin 2008 at 15:44

    Bonjour,

    Un autre exemple en terme de consommation solidaire dans le domaine des moteurs de recherche est Doona.fr, un moteur de recherche où les gains publicitaires reviendront chaque mois à une association élue par les internautes.
    Je suis d’accord avec le fait que l’illusion de la gratuité du don enlève quelque chose à l’expérience même du donateur en terme de soutien à la cause et de prise de conscience des problèmes de société.
    En revanche, elle a l’avantage de rendre accessible et populaire l’acte de donner. Tous les modèles de consommations solidaires, où le don est transparent à l’acte de consommer, est l’occasion de devenir un donacteur en changeant ses habitudes de consommation, c’est là où le vrai don se situe : L’abandon d’une habitude de consommation au profit d’une autre plus solidaire. C’est la même chose que le modèle click-to-donate.

    Ce qui m’inquiète c’est à force d’utiliser l’éthique comme facteur différentiateur (pourquoi pas une boite email solidaire, une boutique en ligne solidaire), on va entrer dans l’ère du philanthro-capitalisme.

    Surtout lorqu’une étude OpinionWay sur la consommation solidaire réalisée en Mars 2007 montre que 61 % des Francais changeraient de marque pour une offre de consommation solidaire à prix et qualité comparable, cela n’est pas près de s’arrêter.
    Â
    @Laurent : Bravo pour la pertinence de vos articles sur les nouvelles pratiques du web.

    Andriniaina Rabetanety
    Responsable du hub Viadeo "Association 2.0 : les enjeux de la démarche 2.0 pour les associations"

    Connectez-vous pour répondre
  2. Hortense says

    17 juin 2008 at 12:03

    Google se pose apparemment les mêmes questions puisqu’il se désolidarise désormais de ces moteurs de recherche solidaires, dénonçant la fraude au clic (donc ni pertinents, ni qualifiés pour l’annonceur qui aura acheté le mot-clé pour rien) sur les liens sponsorisés qu’il fournit dans le seul but de générer du revenu et des dons. Une problématique résumée dans cet article:
    http://www.blog-associations.com/index.php?p1

    Connectez-vous pour répondre
  3. Laurent Samuel says

    17 juin 2008 at 12:26

    @andri : c’est le concept même de consommation solidaire qui me pose problème. R.Rochefort en a bien démontré l’ambiguité dans le bouquin cité plus haut.

    @hortense : oui je pense que la tendance naturelle des CG de google va être de plus en plus sévère vis-à-vis de tous les phénomènes de parasitisme qui peuvent venir perturber le clic.
    Si Google ne veut plus jouer, cela prive radicalement tous ces outils solidaires reposant sur un partage du gateau publicitaire de modèle économique. Pour ma part, ce n’est pas une grosse surprise : le système avait quelque chose de bancal.

    Connectez-vous pour répondre
  4. frédéric cuignet says

    28 juillet 2008 at 16:22

    pour ma part je suis très sceptique devant cette nouvelle tendance qui met des hordes de sauterelles avec tshirts voyants rackettant dans les rues des donateurs pour des grandes ong.l’engagement associatif est d’abord issu de et producteur de lien social, on ne peut le remplacer par un cheque et du marketing de rue.En plus quelle concurrence cela génére chez les bénéficiaires de ces mannes. Quel besoin d’être une vraie organisation oeuvrant sur le terrain, il vaut mieux convaincre des financeurs privés qui vous utiliseront pour justifier leur activité. On peux en arriver à avoir un système complètement en apesanteur, je trouve cela très dangereux.

    Connectez-vous pour répondre
  5. Laurent Samuel says

    28 juillet 2008 at 22:03

    J’aime bien l’image de la horde de sauterelles…

    Le système en apesanteur est également parlant.

    Connectez-vous pour répondre

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