Jean-Michel, tu es dirigeant bénévole et fondateur des Editions Associatives ? Peux-tu nous en dire plus sur votre projet ?
C’est un beau projet que tu portes avec moi !
[edit disclaimer : Laurent Samuel est à l’initiative de la création des Editions Associatives]Sur quel modèle fonctionnent les Editions Associatives en tant qu’association loi 1901 ?
Le modèle de l’association fermée, au sens où nos services sont réservés à nos membres cotisants et ne sont pas diffusés auprès du public : il faut être membre de l’association pour en profiter.
Nous avons fait ce choix de nous situer en dehors du secteur marchand, car nous sommes également en réflexion à propos d’un modèle économique juste pour les œuvres de l’esprit, notamment en ce qui concerne le droit des auteurs et leur rémunération.
Par ailleurs, les outils numériques et la notion d’open-source tiennent une place importante dans nos valeurs. Si nous voulons accompagner la circulation des idées et des informations, c’est parce que nous pensons que le partage est source d’un enrichissement mutuel.
Quels sont vos projets ?
Que proposez-vous concrètement à ceux qui vous rejoignent ?
Les projets portent pour l’instant essentiellement sur l’ouvrage imprimé, encore que notre portage éditorial concerne également la production de supports numériques audio-visuels. Nous voulons rapidement être en mesure d’accompagner toutes les étapes de la chaine du livre, depuis la conception jusqu’à la diffusion des ouvrages imprimés.
Pour l’instant, nous proposons essentiellement un environnement juridique et comptable sécurisé pour ceux qui se lancent dans l’auto-édition, mais rapidement nous allons être en mesure de fédérer des prestataires (rewriting, graphisme, mise en page, impression, distribution) qui seront autant de partenaires pour celui qui veut produire et diffuser une oeuvre de l’esprit.
On assiste à la montée en puissance de l’auto-édition ? Quelles conséquences sur le métier des associations ?
L’an dernier, aux Etats-Unis, pour la première fois la fabrication d’ouvrages « à la demande » a dépassé la production des ouvrages en série. Même s’il est difficile d’avoir des chiffres précis (et pour cause), on ne peut que constater que les ressources à disposition n’ont jamais été aussi nombreuses pour celui qui veut éditer un texte, un document ou adresser un message quelconque à son public. Il faut se féliciter de cette profusion de nouveaux outils et de ressources en ligne, car elle donne à chacun le moyen de prendre la parole, elle facilite le passage à l’acte « éditorial», en faisant sauter le verrou commercial de l’édition professionnelle. C’est fantastique, mais c’est également un peu déroutant, à la fois pour le citoyen et aussi pour les institutions à but non lucratif.
Avec la montée en puissance des contenus en ligne, la place de l’ouvrage imprimé est forcément questionnée, à la fois le rapport que chacun de nous entretient avec cet objet particulier, mais aussi la place tenue par l’édition dans les mécanismes de diffusion de la culture, des idées et du savoir. Ce dernier aspect concerne les associations loi 1901, car -comme tu l’as souvent signalé sur ce blog-, pour de nombreuses associations, la diffusion d’un ouvrage est un moyen efficace au service de l’objet associatif et peut même devenir une source de revenus accessoires.
Il faut donc soutenir toutes les associations dont le projet consiste à diffuser des idées, des valeurs, un message ou un témoignage dans leur utilisation de ces nouvelles ressources. A toutes celles pour qui le web 2.0 et l’impression numérique ouvrent de nouvelles perspectives, nous voulons proposer un accompagnement sur mesure, une forme transparente de sous-traitance pour le projet éditorial.
Mais …[Il se lève pour chercher une bière]… la suite au prochain numéro. En attendant, on peut en savoir plus ici.
Pour contacter Jean-Michel, on peut lui écrire à jeanmichel @ editionsassociatives.fr