Le dernier rapport du MATISSE à propos du tissu associatif dont j’ai déjà parlé ici met en évidence une forte augmentation du nombre de structures régie par la loi de 1901 tandis que l’enveloppe des fonds publics restait globalement stable.
Il en résulte un effet de ciseau, une concurrence, qui a été signalée ici ou là, entre des associations de plus en plus nombreuses occupant des « niches » de plus en plus pointues.
Cette concurrence crée un effet de rareté sur les ressources traditionnelles du monde associatif, principalement les bénévoles et les fonds publics. Sur ce deuxième aspect, on constate dans le même temps que la réduction des budgets d’Etat s’accompagne d’une plus grande sélectivité dans le choix des actions subventionnées.
En matière de subventions d’Etat (ministères et services déconcentrés), le seuil de 23.000 euros définit deux catégories de bénéficiaires : les associations qui ponctuellement parviennent à mobiliser l’attention d’une administration sur l’un de leur projet et celles qui se situent pour tout ou partie de leurs actions en partenaires permanents de la puissance publique.
A partir de 23.000 € de subventions annuelles, on pourrait dire que le modèle économique de la structure se rapproche de celui de l’association gestionnaire de service, qui est décrit ici. Ces associations sont tenues de contractualiser leur partenariat avec l’Etat. C’est la condition pour avoir droit à la manne publique.
La conclusion avec l’administration d’une convention pluriannuelle d’objectifs permet de formuler les actions conduite par l’association qui participent des politiques publics. De cette manière, on légitime le financement étatique, notamment aux yeux du citoyen. Les droits et engagements des parties sont formalisés de manière consensuelle et transparente.
De plus, l’association conventionnée a négocié avec l’administration les conditions et modalités d’évaluation des actions financées. Elle accepte de bonne grâce de se prêter au contrôle de son budget et à la mesure des résultats obtenus.
En toutes circonstances, l’association subventionnée est prête à justifier de son utilité sociale. On peut supposer que dans la concurrence renforcée pour emporter une subvention publique, l‘aptitude de la structure à fonctionner en partenariat avec les administrations en charge du contrôle et de l’évaluation sera un élément déterminant.
frédéric cuignet says
23000 euros est un seuil communautaire à partir duquel il est nécessaire d’avoir une convention détaillée. A ce titre, la sous mesure 10B de la programmation FSE était particulièrement innovante (cf http://micro-projets.racine.fr) et apportait ce fonds de démarrage important sans contreparties, qui étaient souvent le principal frein à l’obtention de subventions pour les structures innovantes. Toutefois, à l’examen, d’autres faiblesses apparaissent avec la facilitation de l’accès aux fonds européens .
moche says
Nous venous de céer une association Défense de la nature de Lavaufranche ,des pesticides et nuisances en campagne ,sur le journal officiel de la creuse n 232000746 comment toucher des subventions
association1901 says
c'est bien. Toucher des subventions pour quoi faire s'il vous plait ?