Nous inaugurons une nouvelle rubrique sur Association1901.fr que j’ai intitulée « Projets d’association ». Il s’agit pour des fondateurs d’associations loi 1901 de présenter leur projet, en indiquant leur idée, le besoin social auquel ils veulent s’adresser, les motivations de leur engagement.
Pour cette « première », nous donnons la parole à Jean-Claude, porteur d’un projet d’association de solidarité internationale pour venir en soutien à une jeune ivoirienne qui s’occupe d’enfants déshérités.
Si vous aussi, vous souhaitez nous présenter un projet (en gestation ou en cours), n’hésitez pas à prendre contact. Racontez-moi votre projet et envoyez-le moi à laurent @ editionsassociatives.fr
Un besoin social, une idée, un engagement
Depuis plusieurs années, un groupe de jeunes filles vivant à Grand-Bassam, ville proche d’Abidjan en Côté d’Ivoire, fait manger, matin, midi et soir, une quarantaine d’enfants déshérités. Il s’agit soit d’enfants vivant dans la rue, soit d’enfants de familles démunies.
La création de cette « association », non déclarée officiellement en Côté d’Ivoire, a été lancée sous l’impulsion d’une jeune femme, commerçante à Grand-Bassam. Âgée de 31 ans, cette jeune personne supporte actuellement la quasi-totalité des charges de cette « association » (pour ne pas dire la totalité), et règle sur ses deniers personnels la presque totalité des factures.
Compte tenu des événements survenus en 2011, nombre de bienfaiteurs qui lui apportaient une petite aide financière, et/ou qui projetaient de l’aider, sont partis et aujourd’hui elle se trouve être le pilier de cette démarche, tant au point de vue gestion que survie financière.
Sa devise est « Donnez à manger aux enfants, ils ne voleront pas pour assouvir leur faim ! ».
Cela paraît tout simple, mais pas si facile à mettre en place surtout dans les conditions de vie d’un pays tel que la Côte d’Ivoire.
Les repas sont préparés par ce groupe de jeunes personnes, aidées parfois d’âmes charitables, et servis devant l’immeuble dans lequel résident l’initiatrice et sa sœur, âgée de 25 ans, autre membre très actif de la structure actuelle.
Pas d’abri pour les jours de pluie, tant pour la préparation des repas, que pour faire manger les enfants. Aucun lieu suffisamment grand pour stocker de la marchandise, etc., etc.
Autre particularité à souligner, cette jeune femme se charge également de la scolarisation de cinq enfants, repérés parmi ceux qui viennent manger régulièrement.
Cette personne ne souhaite pas créer sur place une association déclarée en tant qu’association ivoirienne. Pourquoi ? Sa réponse est simple elle aussi, mais claire et malheureusement, me semble-t-il réaliste.
« Créer une association, pour aboutir à ce qui se passe avec les ONG ? Non merci !
Voir 100 euros de dons versés « pour » l’association à des hommes « aux bras longs mais aux poches très larges et profondes » se servant de leur notoriété pour obtenir aides et subventions, les revendiquer ensuite haut et fort, mais ne voir que 10 ou 5 euros arriver dans les caisses de l’association ? Encore Non merci !
Tant que je peux faire face moi-même, avec l’aide de quelques bienfaiteurs, je continue seule ! Ce que je paye va à l’association, directement et ne profite à personne d’autre qu’aux enfants !… »
Le projet : créer une association de solidarité internationale en France
Résidant en France, j’ai la chance, car je crois que c’est une réelle chance, de connaître cette jeune personne, déterminée, au caractère bien trempé, qui sait ce qu’elle veut et où elle va. J’ai donc décidé, avec son accord et l’accord de ses amies qui l’aident au quotidien dans sa démarche, de lui apporter mon soutien.
Mais ce soutien ne peut se situer qu’au niveau de la mise en place d’une structure officielle, en France, répondant à la législation en vigueur. J’ai trouvé auprès de votre site toutes les informations que je recherchais et j’ai donc essayé d’imaginer une structure pouvant répondre à nos besoins.
Le but est bien entendu de récolter des fonds pour venir en aide à ces personnes, dans un premier temps.
Le principe imaginé est la création en France d’une entité, association humanitaire d’intérêt général, et la mise en place d’une première antenne à Grand-Bassam, ville actuellement concernée.
Ayant quelques connaissances à titre personnel, il m’est possible de récolter des fonds pour que l’aide sur place soit plus fonctionnelle, moins sujette aux intempéries, et plus efficace même si elle l’est déjà.
Par ailleurs la création d’un site Internet nous permettrait de toucher un public plus large.
Faire manger les enfants des rues est la première étape, ainsi que la scolarisation d’une partie, ou du maximum d’entre eux. Mais notre projet ne s’arrête pas là. Dans un deuxième temps nous projetons la mise en place d’un suivi médical, bi-annuel, auprès d’un médecin de la ville. La location, ou la construction d’un local paraît également nécessaire, pour la réalisation et la distribution des repas…
D’autres projets viendront… en fonction des disponibilités financières et de ma capacité à convaincre d’éventuels donateurs. Après que la première « antenne » sera totalement opérationnelle, on pourra alors envisager d’autres créations, à moyen terme.
Le but étant bien évidemment d’élargir le principe à d’autres localités de Côté d’ivoire et/ou d’autres pays, en créant des antennes de même type au fur et à mesure de nos possibilités.
Il s’agit certes d’un objectif ambitieux, demandant de l’énergie et de la volonté. Mais comme l’on dit : « A cœur vaillant rien d’impossible ! » et, « Si l’on veut, on peut ! »
Publié le : 15 mai 2013
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