J’ai décidé de relayer l’appel des dirigeants de l’association APNEE, qui se trouve dans une situation critique. Cette association traverse des difficultés financières qui mettent en péril la pérennité de ses activités au service des personnes privées d’emploi (assistance et information).
APNEE édite le portail internet ACTUCHOMAGE.ORG. Si j’étais prétentieux, je dirai qu’ACTUCHOMAGE est aux chômeurs ce qu’Association1901.fr est aux dirigeants bénévoles.
Actuchomage est le premier site Internet exclusivement consacré au chômage, à l’emploi et à la protection du travail.
Sur Actuchomage, vous trouverez :
• Des rubriques d’actualités remises à jour quotidiennement,
• Des forums d’échanges et de débats,
• Toute l’actualité de nos engagements militants.
L’association et l’initiative d’Actuchômage ?
Décembre 2003. Une dizaine de chômeurs « Recalculés » s’interrogent avant de s’engager plus avant dans la lutte contre le chômage et pour l’emploi. Ils s’attellent alors à dresser un état des lieux dont le constat s’avère édifiant !
Si le chômage est aujourd’hui la première préoccupation des Français, les initiatives personnelles ou collectives répondant aux craintes qu’il suscite et aux dégâts qu’il provoque sont pratiquement inexistantes. Seules quelques associations très actives (notamment AC! Agir ensemble contre le chômage, le MNCP, l’APEIS et la CGT-Chômeurs) se mobilisent pour la défense des droits des chômeurs. Et quelques « institutionnels » accompagnent tant bien que mal les demandeurs d’emploi dans leurs recherches…Face à ce terrible constat, nous créons APNÉE, Alternatives Pour une Nouvelle Économie de l’Emploi, association qui a pour objet d’ouvrir de nouveaux champs d’expression et d’initiatives pour les chômeurs qui veulent s’informer, échanger et entreprendre.
Cette structure indépendante n’a pas de couleur politique marquée – ses initiateurs venants de divers horizons -, ce qui en fait toute sa richesse. La pluralité d’opinions émises est la garante du fonctionnement démocratique de cette assemblée de bons vouloirs bénévoles.Nous espérons avec l’aide de tous concourir à faire reculer le chômage par nos idées, nos propositions et nos actions. C’est uniquement en prenant conscience de l’ampleur du drame et des dégâts qu’il inflige que nous réussirons. Notre ambition est de rendre leur dignité aux plus démuni(e)s, de l’énergie aux découragé(e)s et de proposer des solutions à tous ceux qui se battent.
D’où viennent les difficultés ?
Comme nous le redoutions, jamais le niveau d’adhésion à notre association n’a été aussi faible depuis notre mise en ligne, en septembre 2004. Faible par le nombre d’adhérents. Plus faible encore par le montant recueilli en 2008 : 2.465 €.
Avec 3.000 à 3.500 € d’adhésions par an, nous ne pouvons couvrir l’ensemble de nos coûts d’exploitation : conception, hébergement et maintenance de nos trois sites Internet (Actuchomage, Inter-Emploi et Rénovation-démocratique), frais administratifs, déplacements, renouvellement de nos matériels informatiques…
Certes, celles et ceux qui ont lu le compte-rendu de notre Assemblée générale de mars 2008 savent que nous avons bénéficié d’une subvention de 15.000 € du Conseil régional d’ÃŽle-de-France en 2007 qui nous a permis de poursuivre et d’amplifier nos activités ces deux dernières années. Nous lui en sommes reconnaissants !
Seulement voilà, la convention que nous avons signée avec le Conseil régional d’ÃŽle-de-France stipule que : «La subvention accordée ne doit pas représenter plus de 40% des ressources de l’association» (charge nous revient de les compléter avec d’autres subventions et avec nos adhésions).
Et aujourd’hui, la subvention du Conseil régional REPRÉSENTE 70% de nos finances (car nous n’avons pas obtenu d’aides complémentaires de la part des organismes et institutions sollicités) !
Non seulement nous souffrons d’un important déficit d’adhésion mais, PLUS PRÉOCCUPANT, le Conseil régional peut – LÉGITIMEMENT – nous demander de rembourser le TROP-PERÇU afin que sa participation au financement de nos activités corresponde effectivement à 40% de nos ressources. Évidemment, nous n’avons pas les moyens de rembourser ce trop-perçu. Et même si nous en disposions, ce remboursement siphonnerait entièrement notre compte en banque et nous placerait alors en cessation de paiement.
Cette situation signerait notre ARRÊT DE MORT en 2009 ! Le SEUL et UNIQUE moyen de nous en sortir est de bénéficier d’un VRAI ÉLAN DE SOLIDARITÉ de la part de celles et ceux qui se reconnaissent dans nos actions.
Quelle solution ?
L’équation est simple : NOUS DEVONS RÉUNIR autour de 15.000 € avant le 8 décembre 2008 ! Ce montant nous permettra de rééquilibrer nos comptes vis-à-vis du Conseil régional et de poursuivre sans encombres nos activités en 2009.
Cette somme est COLOSSALE pour notre association qui fédère des adhérents et sympathisants confrontés, pour nombre d’entre eux, à une grande précarité. Mais nous nous adressons aux 5.000 personnes inscrites comme «membres utilisateurs» du site.
170 personnes ont répondu à notre Appel «Sauvons Actuchomage !», lancé le 25 septembre dernier. La somme récoltée s’élève à 5.500 € (au 8 octobre).
Renouvelons ici nos plus chaleureux remerciements à celles et ceux qui ont contribué, parfois très généreusement, à notre souscription (à hauteur de 5.500 €). Depuis le 6 octobre, la remontée des fonds marque sérieusement le pas ; nous atteindrons sans doute 6.000 à 6.500 € d’ici la fin du mois d’octobre (contre 13.000 € espérés – nous nous interdisons de relancer avec trop d’insistance les utilisateurs du site. Le matraquage n’est pas notre tasse de thé !).
frédéric cuignet says
le conseil régional n’accepte pas la valorisation du bénévolat ? Pour ma part je regarderais avec eux mais franchement je vois mal une région demander un trop perçu au prorata si l’activité est assurée sans dévier.Â
Laurent Samuel says
@ fred : bien vu la valorisation du bénévolat, mais je ne sais pas trop comment la convention est rédigée. Le plafonnement sur fait-il sur le budget ou sur les recettes ? par ailleurs, je ne connais pas le modèle de l’association, ni l’importance du recours au bénévolat.
Cela pose encore une fois la question de la subvention de fonctionnement.
En assurant une part trop importante du budget de la structure, le CR peut encourir des risques juridiques (requalification). Imposer une quotité qui plafonne la subvention est une manière (certes un peu brutale) d’appeler l’association à diversifier ses sources de revenus. Cela immunise également dans une certaine mesure la collectivité dispensatrice du risque de requalification de l’asso bénéficiaire.
frédéric cuignet says
pour moi une subvention de "fonctionnement" n’a pas vraiment de sens. Le plus simple c’est de prendre les différentes actions et de voir ce que l’on peut dans le cadre associatif, en étant réaliste et au cout du marché, compter comme recettes issues de la valorisation du bénévolat et des autres mises à dispositions gracieuses (local, matériel … etc), mais aussi à compter comme dépenses. Donc globalement on compte cela en dépenses et recettes pour améliorer les ratios. Le bénévolat et des mises à dispositions pouvaient être valorisés et mobilisés en contreparties de financements européens, je ne pense pas que cela ne pourrait pas être défendu face à la région.Ensuite, je pense que le CR n’a aucun intérêt à simplement fixer cette limite brutalement, car cela pousserait les assos à faire de la magie. Ca n’est pas dur de trouver un partenaire qui vous financera pour faire quelque chose à son compte et hop on pourrait passer les ratios (mon assos se fait payer par une autre assos une prestation ou une mise à disposition qui lui revient ensuite et hop on gonfle les chiffres).Pour ma part, j’irais voir le DLA du coin et le fonds france active du coin qui pourrait les aider à réfléchir à améliorer leur structure financière . Si l’activité est réaliste et pérenne, des acteurs comme la fondation macif pourraient les aider également. Mais il faut aussi que cela s’accompagne d’un reel professionalisme dans la gestion et le suivi (suivi des heures de bénévolat assuré, métres carrés utilisés et proratisés etc…).
frédéric cuignet says
par ailleurs, de mémoire, il est interdit de répartir au prorata en fonction des recettes.