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Lire le bilan d’une association loi 1901

Le bilan d’une association loi 1901 est toujours composé de deux tableaux, l’actif et le passif.

A l’actif, on trouve un inventaire du patrimoine de l’association ; au passif, la liste de ses ressources financières.

L’actif : le patrimoine de l’association

Les investissements durables

Dans les postes d’actif immobilisé, on retrouve les fameuses « immobilisations » qui regroupent tous les biens d’une certaine valeur nécessaires à l’exercice des activités statutaires.

Dans les petites associations, l’actif immobilisé se réduit souvent à un simple ordinateur ; dans les bilans d’associations gestionnaires, il peut « peser » plusieurs millions d’euros, comporter des immeubles et des véhicules. Lorsque l’association ne possède aucun patrimoine, ces comptes sont à zéro.

Les stocks

Contrairement aux investissements durables, les stocks sont destinés à être consommés dans les activités courantes. Ils correspondent aux achats de matières premières, de marchandises et autres fournitures, comptabilisés en charges, et qui ne sont pas entièrement consommés à la cloture de l’exercice.

On trouvera dans ce poste le tissu et les fournitures de l’association de patchwork, les tee-shirts revendus par l’association sportive, les « flyers » de l’association de spectacle ou de défense, mais aussi le stock d’aliments et de fournitures consommables des établissements d’hébergement, tout cela fait l’objet d’un inventaire en fin d’année et se retrouve valorisé au bilan, comme actif circulant.

Les créances

Autres poste de l’actif circulant, les créances.

Chaque fois qu’une recette est comptabilisée au compte de résultat sans avoir été encaissée réellement pendant l’exercice comptable, elle se retrouve dans ce poste qui mesure les créances en attente d’encaissement.

Parmi les créanciers de l’association,  on retrouve les adhérents, mais aussi l’Etat ou une collectivité, lorsque l’association est bénéficiaire de subventions publiques.

Les placements, la banque et la trésorerie

Parce qu’elles sont quelques fois très anciennes et ont été gérées en bon père de famille, certaines associations disposent d’une trésorerie confortable. Elles effectuent alors des placements ; il peut s’agir de valeurs mobilières, d’OPCVM. Lorsque la trésorerie n’est pas placée, elle reste sur le compte bancaire (et travaille alors pour le banquier !) ; elle figure alors dans un compte « Disponibilités« .

Le passif : les ressources financières de l’association

Au passif, on peut lire de quelle manière l’association finance ce patrimoine plus ou moins important. Les ressources financières de l’association sont classées en deux catégories : les ressources propres et les ressources externes.

Les ressources propres comprennent essentiellement le fonds associatif, les réserves et le résultat de l’exercice.

Les ressources externes correspondent aux dettes que l’association a envers ses partenaires financiers, la banque éventuellement mais aussi ses fournisseurs et tous les partenaires de ses activités.

Le fonds associatif

De nombreuses associations 1901 ne disposent d’aucun fonds associatif. Ce fonds s’apparente au capital social des sociétés commerciales. Il enregistre des apports de capitaux particuliers, réalisés au début de l’association (souscriptions) ou au cours de son histoire (legs, reprise d’une autre association, etc).

Le résultat et les réserves

Chaque exercice comptable se solde par un résultat, positif ou négatif., selon que l’on a réussi à équilibre les comptes ou pas. Année après année, le résultat est reporté dans un poste spécifique : le report à nouveau (pour en savoir plus).

Lorsque l’association dégage des excédents, le report à nouveau est positif et il croît régulièrement ; l’association accumule alors des réserves. Si l’association enregistre des pertes comptables, le report à nouveau diminue puis devient négatif, ce qui doit constituer un signal d’alerte.

Les associations qui dégagent régulièrement des excédents les affectent dans des comptes de réserves. Par ailleurs, les associations gestionnaires constituent souvent des réserves pour couvrir des risques ou des charges qu’elles auraient à financer dans l’avenir.

J’explique ici comment est déterminé le résultat et procédé à son affection.

Les crédits bancaires

On fait figurer au bilan les crédits à moyen et long terme (dit crédits amortissables), essentiellement les dettes bancaires. Ces dettes résultent de contrat de prêts conclus avec la banque pour un durée supérieure à un an.

Prêteur professionnels, le banquier est le premier partenaire financier à figurer au bilan (encore que les associations loi 1901 soient assez peu endettées : moins de 15% des structures).

Les crédits bancaires amortissables ne doivent pas être confondus avec le découvert bancaire, qui s’analyse comme une facilité de trésorerie à court terme. Mais, dans les documents comptables synthétiques, les deux formes de crédit sont souvent regroupées dans le même poste (ce qui est toujours gênant pour l’analyse financière).

Les dettes courantes

Il se peut que l’association soit en relation avec des partenaires qui lui font crédit : les fournisseurs qui acceptent d’être payé à terme, les salariés à qui l’association doit primes ou salaires, les organismes sociaux.

Ces dettes sont liées à l’exploitation habituelle et leur durée est généralement courte (dans la pratique trois mois au maximum). Elles sont plus ou moins importantes, selon le budget de l’association et la présence de salariés.

Le découvert

Lorsque le financement de l’association est déséquilibré, elle doit se procurer des ressources à court terme. C’est la banque qui accepte de consentir un découvert. Ce déséquilibre ne peut être que temporaire, par exemple, dans l’attente du versement d’une subvention. Si le découvert est persistant d’année en année, pire qu’il augmente régulièrement, cela n’est pas bon signe : l’association dépense plus d’argent qu’elle n’en gagne et le banquier ne doit pas faire preuve de complaisance.

Publié initialement le : 25 septembre 2009