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Les associations du secteur sanitaire et social

Je poursuis ici une petite revue des secteurs associatifs commencée ici à propos du secteur caritatif et humanitaire. Les données statistiques sont issues des résultats de l’étude conduite par le Matisse à propos du paysage associatif français.

La population des associations à vocation sanitaire et sociale est évaluée à 124.000 structures dont presque 30% sont des employeurs. Alors qu’il ne représente que 11% du parc associatif, le secteur sanitaire et social recueille 36% des recettes du secteur associatif et concentre la majeure partie des emplois associatifs.

Le secteur de l’action sociale comprend les associations gérant des établissements sociaux ou médico-sociaux (handicapés, personnes âgées) ainsi que les associations d’action en faveur des familles (centres sociaux, aide à domicile, garde d’enfants), des adolescents et des personnes âgées. On y trouve également les associations de prévention spécialisée. Certaines associations concentrent leurs activités sur l’information, l’orientation et la prévention à destination des publics fragiles.

Le secteur de la santé comprend les associations gérant des établissements hospitaliers, des centres de soins et de rééducation ainsi que les associations de soins et de maintien à domicile. On trouve également dans ce secteur les associations de malades, de prévention et d’éducation à la santé.

La proportion d’association employeur y est assez importante puisque 29% des structures déclarent des salariés. L’age moyen de ces associations se situe autour de 24 ans, assez proche de la moyenne de l’ensemble des structures de la loi de 1901.

Structure des recettes

Ces associations sont les plus tributaires des recettes publiques puisqu’elles en retirent les deux tiers de leur budget (67% contre 51% pour l’ensemble du secteur associatif).

Les recettes privées sans contrepartie (adhésions, dons et mécénat) ne représentent que 7% du budget (contre 17% pour l’ensemble du secteur associatif), traduisant la difficulté de ces associations à mobiliser un public large.

Même la part des recettes d’activités d’origine privée est inférieur à la moyenne du secteur associatif (27% contre 32%). Il faut voir là l’impact des situations où le service rendu par l’association ne peut être monétisé directement auprès des bénéficiaires ainsi que la traduction économique de notre modèle de « welfare state ».

On note que les recettes d’activités (54% du budget) sont assurées à part égale par le privé et le public.

En ce qui concerne les financements publics, toutes modalités confondues (subventions, financements contractuels, prix de journées), ils sont assurés en premier lieu par l’Etat (18% du budget), puis par les Départements (17%) et les organismes sociaux (15%). Les communes restent en retrait avec seulement 6% du budget (contre 14% pour l’ensemble des associations).

Le budget global de ce secteur est évalué à plus de 21 milliards €, soit plus du tiers du budget du secteur associatif (59,5 milliards €).

 

Source des données statistiques : Enquète CNRS-Matisse – Centre d’Economie de la Sorbonne auprès des Associations – 2005-2006