La présence sur le web, passage obligé pour toutes les associations
Toutes les associations, y compris les plus modestes, sont en recherche de visibilité. C’est dans la nature du projet associatif que de viser le rayonnement maximal en portant les valeurs, les idées et les chantiers de l’association partout où ils peuvent rencontrer sympathie, soutien, solidarité et coopération.
Internet constitue à ce titre une formidable opportunité puisqu’il libère l’association de la contrainte de la proximité géographique. Grâce au web, votre petite association pour la défense de la mémoire de -par exemple- Léo Schnug, un peintre alsacien resté assez confidentiel, pourra trouver un écho bien au delà des quelques manifestations que vous parviendrez à organiser autour de chez vous.
Je pense qu’il n’y a plus beaucoup de dirigeants associatifs qui ne soient pas convaincus aujourd’hui que le projet de leur association a tout à gagner en s’affichant sur le web.
Un vrai nom de domaine pour une meilleur visibilité
Si la question du « pourquoi » ne se pose plus, celle du « comment » reste encore bien présente.
Toutes les associations ne comptent pas parmi leurs bénévoles un « geek » de service capable de bâtir un site dernier cri en utilisant les technologies open source dont le tiers secteur est friand. Alors certains d’entre eux vont au plus simple et cèdent aux sirènes de ces plateformes « clé en main » où l’on vous propose de construire en quelques clics votre site internet.
Ces associations se retrouveront avec un « site web » hébergé sous une adresse de type www.monasso.super-plateforme-pour-asso.com.
Ce genre de nom de domaine pose plusieurs problèmes. Tout d’abord, les experts estiment que ce n’est pas optimal pour le référencement (le fait d’être repéré par les moteurs de recherche et de figurer en bonne place dans les résultats proposés aux internautes qui les utilisent). Ensuite, cette adresse sera longue et difficile à « taper » dans la fenêtre du navigateur, augmentant les risques que ceux qui vous cherchent sur le web ne vous y trouvent pas.
L’extension .fr, un investissement judicieux
Notre association des Amis de Léo Schnug a donc tout intérêt à se porter acquéreur d’un nom de domaine comme www.amis-leo-schnug.fr. Cela lui coûtera une poignée d’euros chaque année, mais lui permettra de « jouer dans la cour des grands » et d’éviter une désagréable surprise.
Acheter son nom de domaine, une décision de bonne gestion
Lorsqu’on lance un projet, qu’il relève du secteur marchand ou qu’il soit a but non lucratif, le premier réflexe devrait être de déposer le nom de domaine correspondant à la dénomination sociale de l’entreprise ou de l’association. Par expérience, je sais à quel point il est désespérant de promouvoir sur le web un projet dont la dénomination est déjà occupée par un « concurrent » ou tout simplement un cybersquatteur (qui va chercher à vous revendre « votre » nom de domaine en faisant un bénéfice substantiel).
Même les petites associations ont à préserver leur capital d’image et l’acquisition du nom de domaine correspondant à la dénomination associative est à cet égard un investissement indispensable, à effectuer en priorité (encore une fois, nous parlons de quelques euros par an).
Le .fr, un réflexe des internautes français
Au moment de déposer votre nom de domaine, on va vous demander de choisir l’extension, c’est-à-dire les deux ou trois lettres qui se situent après le point : com, org, fr etc. Quelle extension choisir pour le nom de domaine d’une association ?
Ici, il faut faire preuve d’un peu de sens du marketing et se renseigner sur les habitudes des internautes lorsqu’ils cherchent sur le web.
Depuis 5 ans, l’AFNIC lance régulièrement une vaste étude sur la perception des noms de domaine en .fr auprès du grand public. Réalisée par Métro-Panel, cette enquête a pour objectif d’identifier les évolutions/tendances concernant le .fr et les noms de domaine. Cette étude a mis en évidence cette année la préférence de plus en plus nette des internautes pour les noms de domaine en .fr
Pour 78 % des personnes interrogées, ce .fr évoque principalement le rattachement au territoire français. Ce sentiment d’appartenance géographique se confirme dans l’usage des internautes, puisque 76 % des sondés déclarent chercher spontanément le site d’une entreprise française sous l’extension .fr. Ainsi, à la question « Pour vous, quelles sont les perspectives de développement du .fr à moyen ou long terme », 51 % des personnes interrogées estiment « qu’elles sont plutôt bonnes, le .fr est l’extension de référence pour parler aux français ».
A noter que ce .fr est toujours associé aux valeurs de francophonie (67 % des sondés), d’appartenance (30 % des personnes interrogées) et de proximité (20 % des sondés). Un tiercé dont les valeurs restent inchangées depuis 2006.
NB :
Il existe aussi une extension .asso, voire .asso.fr. Je ne suis pas assez compétent pour donner un avis sur le recours à ces extensions, plus exotiques et moins répandues. Qu’en pensent les spécialistes ? (commentaires bienvenus)
Disclaimer :
Pour la première fois sur ce blog, un article est sponsorisé, en l’occurrence par l’AFNIC, (Association Française pour le Nommage Internet en Coopération), une association à but non lucratif régie par la loi de 1901. L’AFNIC est l’organisme chargé de la gestion administrative et technique des noms de domaine en .fr (France) et .re (Île de la Réunion). L’association est composée de représentants des pouvoirs publics français, d’instituts de recherche, de bureaux d’enregistrement (sociétés qui commercialisent les noms de domaine en .fr et .re) et d’utilisateurs de l’internet.
J’ai fait une entorse au principe de neutralité commerciale de ce blog parce que je soutiens la « cause » de l’AFNIC qui est un OBNL (première raison), qui ne nous vient pas des zuéssa (deuxième raison) et qui -pour ce que j’en vois- fait un travail sérieux au service de la francisation de notre petit morceau du world wide web (troisième raison).
Publié initialement le : 7 décembre 2010