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La (très) discrète présence des associations 1901 dans le rapport Attali

Je me suis amusé à relever toutes les mentions du terme « association » dans ce rapport explorant les pistes pour libérer la croissance (à télécharger ici en pdf).

Bilan assez maigre et plutôt décevant (on nous ressert toujours les vieilles soupes).

Jugez-en par vous même. Voici les extraits. Sans commentaire (pour l’instant)

DÉCISION 8
Développer les stages en entreprises (et en associations).

Pour améliorer l’orientation, les élèves comme les enseignants doivent apprendre à mieux connaître le monde de la création, de l’entreprise, de la recherche.
Chaque collégien effectuera à partir de la 4e une semaine de stage par trimestre (au lieu de 2 à 5 jours par an comme actuellement), dans des entreprises ou des associations en liaison avec les régions, les pôles de compétitivité, les chambres de commerce et les chambres de métiers. Une des missions des seniors restés en entreprise ou dans une association sera l’accueil et le tutorat de ces jeunes.

DÉCISION 10
Mettre en place au collège un service civique hebdomadaire
.
La croissance suppose la prise de conscience de l’interdépendance, de l’importance de l’altruisme, du travail en équipe et de l’intérêt général. Chacun doit aussi comprendre que le succès de l’autre est une chance pour lui-même et non une place prise à son détriment. Il convient donc d’éveiller les élèves au travail associatif à travers la mise en place au collège d’« après-midi de service civique ». Ces demi-journées prévoiront par exemple des activités de soutien aux personnes âgées isolées, aux handicapés ou à d’autres personnes en difficulté ; de tutorat à l’égard des plus jeunes, ou encore la participation à l’entretien des forêts, à la réhabilitation des vieux logements.

DÉCISION 35
Faciliter l’accès des TPE au conseil et au financement
.
Il convient de développer massivement les dispositifs d’accompagnement à la création d’emplois mis en place par des associations, en finançant leurs programmes de formation des jeunes entrepreneurs, en particulier dans les banlieues. Ces programmes visent à détecter des entrepreneurs potentiels, à les aider à formaliser leurs projets, à établir une étude de marché, un plan d’affaire, et une demande de financement.
Il est nécessaire d’aider ces institutions à accompagner plus encore d’entrepreneurs vers les banques, qui doivent pouvoir leur accorder des microcrédits et les conduire ensuite, avec des tuteurs issus des entreprises, vers des fonds d’investissements spécialisés capables de leur fournir des fonds propres.

DÉCISION 68
Développer la recherche et les essais cliniques
.
Depuis quelques années, notre pays accumule un retard important à tous les niveaux du processus d’innovation : quand les États-Unis y consacrent 48 Md € (0,41 % du PIB), la France n’y consacre que 5 Md € (soit 0,28 % du PIB). Les États-Unis déposent trois fois plus de brevets que l’ensemble de l’Europe réunie. 50 % des projets de recherche hospitalière ne sont aujourd’hui portés que par 3 Centres universitaires hospitaliers (CHU) sur 29.
….
• Soutenir le développement de financements privés pour la
recherche hospitalière, sous la forme d’associations à but scientifique et médical.

DÉCISION 133
Permettre à chacun de retarder, s’il le désire, son départ à la
retraite
.
Une fois la durée minimale de cotisation acquise, il faut laisser à chacun le choix du moment de son départ à la retraite. Un supplément de cotisation pourra être attribué au-delà de 65 ans.
Ainsi, s’il a cotisé le nombre minimum d’annuités nécessaire (nombre qui pourra être revu en fonction de l’évolution démographique), le salarié peut décider lui-même s’il souhaite bénéficier immédiatement d’une retraite à taux plein, ou s’il souhaite continuer à exercer son métier quelques années.
…
• Favoriser les initiatives d’acteurs privés, d’agences d’intérim, de cabinets de recrutement ou d’associations visant à mettre en relation seniors et employeurs.
• Aider les seniors à créer des entreprises et à s’insérer dans les associations et les ONG qui peuvent bénéficier massivement de leurs compétences.

OBJECTIF Permettre à tous les jeunes d’accéder aux meilleures études

DÉCISION 149
Prendre en charge très jeunes les enfants dans les « quartiers »
.
La généralisation des études du soir permet une prise en charge des jeunes enfants. Pour cela, le nombre d’équipes de soutien peut augmenter, à partir d’un projet local et avec des Équipes pluridisciplinaires de soutien (EPS).
DÉCISION 150
Développer l’accueil en « internat de réussite éducative »
.
Il est proposé de passer de 30 internats labellisés à 300, avec l’appui des grandes associations d’éducation, celles-ci disposant souvent de locaux et de l’expérience nécessaire.

FAVORISER L’INITIATIVE ÉCONOMIQUE INDIVIDUELLE DANS LES QUARTIERS
OBJECTIF Développer la microfinance

DÉCISION 155
Fournir aux habitants des quartiers les moyens de mettre au point un projet d’entreprise.

Afin de permettre aux porteurs de projets dans les quartiers de créer leur entreprise (commerce de proximité, agence de haute technologie), il est proposé (cf. supra) de développer des associations.
Des acteurs mobiles et sécurisés. La mobilité sociale d’accompagnement aux micro-entrepreneurs, en charge notamment du soutien auprès des banques et des institutions spécialisées pour l’obtention de micro-financements.

OBJECTIF Rétablir une animation du cadre de vie dans les quartiers
DÉCISION 159
Proposer des locaux dans les ZEP aux associations des habitants du quartier et à celles qui y interviennent.

DÉCISION 191
Introduire les actions de groupe
.
• Réserver l’introduction des actions de groupe à des associations de consommateurs agréées pour une période déterminée par le ministre en charge de l’Économie et des Finances.

OBJECTIF Rendre plus juste l’impôt sur le revenu
Aujourd’hui l’impôt sur le revenu est concentré sur une minorité de ménages (48 %) et représente à peine plus de 4 % du PIB, soit un niveau sensiblement inférieur à la moyenne de l’OCDE.

DÉCISION 302
Restructurer l’ensemble des niches de l’impôt sur le revenu
, (actuellement au nombre de 60 et qui avantagent les plus riches), pour limiter leur coût total à 10 % de l’impôt sur le revenu et ne retenir que celles qui sont favorables à la croissance et celles qui favorisent le développement de l’activité associative et caritative.