Je continue la publication de l’entretien (commencée ici) réalisé avec Jean-Michel Nicoli, délégué général des Editions Associatives.
L’association auto-éditeur
Cà se passe comment ?
Concrètement, il est à la portée de nombreuses associations de faire fabriquer un tirage raisonnable (quelques centaines d’exemplaires suffisent en général) et de le diffuser ensuite dans leur zone d’influence. Cela ne nécessite par ailleurs aucune sorte d’agrément ou d’autorisation administrative. Du moment que le livre est en relation claire et nette avec l’objet associatif, le projet éditorial est légitime.
Ensuite les choses sont assez simples : l’association doit d’abord réunir les contenus et les mettre en forme (les imprimeurs ne travaillent pas à partir de votre petit fichier en format .doc bricolé au traitement de texte). Cela suppose la mise en œuvre de quelques savoir-faire qu’il faudra solliciter auprès de professionnels, si ces taches ne sont assurées bénévolement. Dans l’association la production d’un livre peut être un merveilleux projet collectif, mobilisant l’énergie de tous, donnant à chacun sa place dans le processus ou bien au contraire, le travail solitaire d’un seul, mandaté pour formuler le discours associatif.
Une fois le fichier ad hoc obtenu, on mettra en concurrence des imprimeurs. L’impression d’ouvrages reliés est un métier assez technologique et les entreprises qualifiées ne sont pas légion, la plupart sont présentes sur internet, ce qui facilite la comparaison des devis. Par ailleurs, de nombreux imprimeurs proposent directement sur le web des services d’impression à la demande, qui même pour des tirages limités (quelques dizaines d’exemplaires) proposent un rapport « qualité/prix » très compétitif.
Une fois le livre imprimé, le moment sera venu d’en assurer la diffusion. Cela peut se faire sur quelques mois, s’étendre sur quelques années (on évitera malgré tout le côté « vieux bouquin »). L’association dispose de plusieurs options : elle peut offrir le livre à ses membres, ses sympathisants, au public lors de ses manifestations et dans toutes les circonstances qui le justifient (sollicitation d’un don, par exemple). Cette diffusion gratuite peut également concerner des personnes publiques, des institutions, des entreprises, qui recevront l’ouvrage par la Poste (avec une jolie petite lettre). Dans ce cas, il faudra prévoir un budget spécifique car les envois de livres par la poste ne sont pas donnés. Si l’association renonce à vendre son livre (le modèle de la Bible dans les hôtels), elle s’oblige à financer sur ses propres deniers le coût global de son projet éditorial.
Mais la fabrication d’un livre peut s’avérer coûteuse et l’association compte peut-être sur cet ouvrage pour lui procurer une source de revenus, une activité lucrative dégageant éventuellement quelques excédents financiers qui seront affectés au projet associatif ou redistribués aux auteurs. Dans ce cas il faut obtenir de l’argent des futurs lecteurs/usagers, ne serait-ce que pour couvrir les coûts de fabrication de votre ouvrage ; il faut donc vendre le livre (ou une partie du tirage), encaisser son prix (chèque, espèces, carte bleue ?) et s’assurer que les clients reçoivent bien leur ouvrage (tous n’achèteront pas votre livre dans une librairie).
A ce stade précisément, les choses commencent à se compliquer un peu et c’est là que nous pouvons aider.
Un environnement juridique pour l’auto-édition
Peux-tu nous en dire plus ?
Les Editions Associatives proposent aux auto-éditeurs de les aider « à franchir le pas » car si l’auto-édition est la réponse aux besoins de nombreuses structures, elle introduit quelques complications dans le fonctionnement associatif et peut également se transformer en source de risque pour ceux qui se lancent « à la légère » dans l’aventure.
Par exemple, il faut être attentif à ménager un budget adapté dans les finances associatives et se prémunir contre d’éventuels risques d’image. Par ailleurs, si la fabrication d’un ouvrage imprimé n’entraine en soi aucune conséquence fiscale ou réglementaire, sa diffusion, notamment commerciale, est plus encadrée et constitue pour l’association une activité lucrative susceptible d’entrainer une imposition.
Même si votre association ne distribue qu’un seul livre -le sien-, cela suppose que soit développée en interne une petite infrastructure administrative et comptable pour diffuser auprès des lecteurs dans de bonnes conditions (sinon vos beaux ouvrages imprimés finiront dans des cartons au fond d’une cave).
Notre formule d’accompagnement permet à l’association d’auto-éditer son ouvrage -c’est-à-dire de garder la maîtrise de son projet de A à Z, tout en se débarrassant de toutes les contraintes administratives, comptables et financières liées au métier de libraire-éditeur. Ce système permet également d’allouer aux auteurs une rémunération dans des conditions fiscales avantageuses.
Pour contacter Jean-Michel, on peut lui écrire à jeanmichel @ editionsassociatives.fr