Que trouve-t-on dans ces postes ?
Il s’agit d’une manière générale des disponibilités de l’association, qu’elles se trouvent sur le compte bancaire en attente d’affectation ou qu’elles soient placées en valeurs mobilières ou autres produits financiers.
Ces comptes comprennent aussi la caisse, réserve de numéraire détenue au siège. Certaines associations dont l’activité est organisée en chantiers peuvent fonctionner avec des « régies d’avances », réserves de numéraire mises à la disposition du chef de projet pour couvrir son budget.
Les valeurs mobilières de placement ne sont pas à confondre avec les titres immobilisés (voir fiche actif immobilisé). Ces valeurs constituent de simples placements de trésorerie (titres d’OPCVM, comptes à terme, certificat de dépôt négociables) et sont en principe liquides et sans risques. Les associations disposant d’une gestion prévisionnelle de trésorerie peuvent supporter une immobilisation plus longue de leurs capitaux et renoncer pour quelques temps à la liquidité.
Comment lire et interpréter les chiffres ?
Il est vital pour l’association, quelle que soit sa taille et son activité, de disposer d’une liquidité suffisante et donc, d’afficher une certaine trésorerie à l’actif de son bilan. Selon la saisonnalité des recettes, ce volant de trésorerie peut être plus ou moins important. On se souviendra toutefois que le bilan ne donne qu’une image instantanée de la situation financière au jour de la clôture de l’exercice comptable. La trésorerie bilantielle peut donc être sans commune mesure avec la situation moyenne de trésorière constatée tout au long de l’année.
Pour une association disposant de trésorerie, il est normal et de bonne gestion d’effectuer des placements, à condition que leur liquidité soit adaptée aux futurs besoins de trésorerie et qu’ils soient sans risque. L’association effectuant des placements de trésorerie constatera des produits financiers (voir la fiche correspondante).
Pour apprécier la liquidité de l’association, la trésorerie à prendre en compte est bien la trésorerie nette, c’est-à-dire les disponibilités diminuées des concours bancaires courants. On doit ajouter aux disponibilités les instruments de trésorerie comme les livrets et autres placements collectifs, dans la mesure où ils présentent une liquidité absolue.
A surveiller
Les investigations à mener ici concernent la nature des placements au regard d’éventuelles obligations réglementaires de l’association. On se souvient que les associations reconnues d’utilité publique et les associations gestionnaires d’établissements médico-sociaux par exemple sont soumises à l’obligation d’effectuer leurs placements uniquement en titres admis par la Banque de France en garantie des créances bancaires.
Pour les autres associations, on exigera néanmoins que les placements de trésorerie soient effectués en bon « père de famille », c’est-à-dire dans des valeurs présentant une liquidité suffisante eu égard aux besoins de l’association et dépourvues de tout risque en capital.
L’association doit présenter un ratio de liquidité suffisant pour garantir en toutes circonstances sa signature. La trésorerie nette doit donc être rapprochée des dettes à court terme pour évaluer la sécurité des paiements de l’association. Une gestion de père de famille exige certainement un taux de couverture des passifs d’exploitation supérieur à 100%.
Le disponible devra également être comparé au montant des engagements restant à réaliser.