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Les parties prenantes du projet associatif

Qu’il s’agisse de rédiger les statuts ou de mettre en place d’une démarche de gouvernance, une des premières étapes consiste à identifier les parties prenantes de l’association, les personnes ou les groupes de personnes, qui profitent de sa présence et ont intérêt à sa préservation.

La relation avec les parties prenantes repose sur un contrat initial passé avec l’association. Selon les intérêts en présence, la gouvernance ne sera pas la même pour une association de 10 bénévoles avec 3.000 usagers qu’une associations comptant 300 usagers pris en charge par 50 salariés.

C’est les intérêts de ces parties prenantes qui seront tout particulièrement visés par la gouvernance et c’est relativement à elles que la démarche de transparence sera mise en oeuvre.

Les usagers/bénéficiaires de l’association

Quelles soient petites ou grandes, les associations s’adressent souvent à un public d’usagers qui bénéficie des services rendus par la structure. Des petites associations de pratique au secteur médico-social, l’activité de ces structure relève la plupart du temps des services rendus à la personne. Les usagers/simples adhérents sont souvent les premières parties prenantes de l’association, au moins sur le plan numérique, et même s’ils ont un comportement de “pure consommation”.

Le public rencontré par l’association varie suivant son modèle et son rayonnement. Les associations gestionnaires reçoivent des publics particuliers (élèves mineurs, handicapés, malades, délinquant, etc) dont le statut est réglementé. La rémunération du service rendu à l’usager est prise en charge directement par les pouvoirs publics, tandis que les associations de proximité se financent directement auprès des adhérents/usagers, par les cotisations et le prix des services rendus.

Les membres actifs et les salariés de l’association, les dirigeants bénévoles

Que les ressources humaines soient bénévoles ou salariées, l’association est portée par un noyau de personnes qui incarnent le projet associatif au quotidien. Qu’il s’agisse de produire ou de diriger, bénévoles et salariés sont source de toute la valeur ajoutée qui est procurée aux usagers : leur place dans l’association doit donc être définie avec soin. ils constituent certainement la seconde partie prenante..

La collectivité

Le projet associatif peut parvenir à s’ancrer dans son territoire et interpeller la communauté dans laquelle il s’insère. Lorsque la petite association de membres voit son rayonnement augmenter, sa présence dans le territoire finit par relever de l’intérêt général local. Les collectivités locales constituent bien la première source de recettes publiques des associations. D’autres associations se réclament de ce même intérêt général pour faire appel à la générosité du public et bénéficient à ce titre d’avantages fiscaux, financés par le budget de l’Etat.

Lorsque l’association bénéficie d’un régime exorbitant ou qu’elle porte une mission d’intérêt général, la collectivité au sens large doit bien être comptée au nombre des parties prenantes du projet associatif.

L’Etat et les pouvoirs publics

De nombreuses associations sont partenaires des pouvoirs publics, soit qu’elles portent des équipements d’intérêt général (éducation, santé, médico-social, équipements sportifs et culturels), soit qu’elles conduisent des missions de service public (loisirs et éducation, justice, famille, accès aux droits, logement, animation socioculturelle).

Dans un cas sur deux environ, l’Etat et les pouvoirs publics sont partie prenantes au projet associatif parce que l’association participe aux politiques publiques.