Je poursuis la réflexion engagée ici à propos de la place de l’édition dans le projet des organismes à but non lucratif. Dans certains cas, l’édition d’un livre à propos du projet associatif peut constituer une source de revenus accessoires, à l’instar des manifestations exceptionnelles.
Evaluer le potentiel de diffusion d’un ouvrage imprimé
Mesurez le réseau de votre association -adhérents, membres, famille et amis, institutions proches- (voir le schéma ci-dessous) que vous êtes susceptible de mobiliser et faites vos comptes. N’oubliez pas les librairies et les possibles points de diffusion de proximité. Envisagez la diffusion selon une logique de proximité géographique et sectorielle. Si l’objet de votre association est quelque peu ancré dans votre territoire, il est possible que la librairie locale soit intéressée à diffuser votre ouvrage.
Si vous pouvez atteindre une diffusion de quelques centaines d’exemplaires, l’affaire mérite d’être étudiée sérieusement.
Vendre un livre, est-ce rentable ?
Aujourd’hui, un livre n’est pas bien cher à fabriquer (faut-il d’ailleurs s’en réjouir ?) Suivant la qualité de fabrication et le tirage, pour quelques euros, vous avez un ouvrage imprimé de belle facture.
Si votre livre réponds à un besoin, s’adresse à une communauté motivée ou bien tout simplement mobilise la sympathie autour de votre projet associatif, vous pouvez envisager de le vendre et de dégager sur chaque ouvrage une marge plus ou moins importante.
Un livre qui aura coûté 4 euros à fabriquer, revendu 16 euros (ce qui n’a rien d’épouvantable), dégagera une marge de 12 euros. Sur 500 exemplaires vendus, cela procurera un « bénéfice » de 6.000 euros, somme non négligeable à l’échelle du budget d’une petite association.
Comment fixer le prix de vente ?
Que vous vendiez le livre dans le réseau de votre association ou en librairie, il faudra en fixer le prix. La loi impose en effet que soit pratiqué un prix unique pour le livre, celui-ci devant en principe être imprimé sur la couverture.
De préférence, le prix fixé doit couvrir les coûts d’édition et de fabrication de l’ouvrage, à moins que l’association décide délibérément de pratiquer un prix symbolique ou particulièrement accessible.
N’oubliez pas toutefois qu’il existe un risque que tous les ouvrages imprimés ne soient pas vendus. Si vous voulez éviter d’éditer « à pertes », prévoyez un prix de vente qui dégage une marge suffisante pour couvrir le coût des ouvrages invendus et des exemplaires offerts.
Souvenez-vous également que votre livre s’adresse en principe à une niche de lecteurs, soit parce qu’il vise surtout les parties prenantes de l’association, soit parce qu’il concerne une thématique assez « pointue ». L’acquisition de l’ouvrage peut également être clairement présentée comme un geste de soutien de la part du public. Dans ces différents cas de figure, un prix unitaire élevé (tout en restant raisonnable) est justifié et, selon la qualité de la fabrication, vous trouverez des personnes prêtes à payer plusieurs dizaines d’euros pour le livre de votre association.
Intéressé par la publication de votre ouvrage associatif ? Consultez ici notre site dédié à l’auto-édition.