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Office municipal des sports à Narbonne : un bon exemple de mutualisation entre associations sportives

J’ai déjà parlé de la mutualisation comme l’une des réponses au durcissement du contexte que connaissent toutes les associations. Cette nouvelle conjoncture appelle un changement de mentalité, notamment au niveau des associations de pratique ; les dirigeants doivent apprendre à ne plus fonctionner de manière isolée et à se montrer économe de leurs ressources, qu’elles soient financières, matérielles ou humaines

A l’échelle d’un territoire, les associations du sport, des loisirs et de la culture (environ les deux tiers des structures) forment un maillage plus ou moins dense et actif de « prestataires de services à la personne ». Pour la plupart, ces associations proposent aux adultes et aux enfants des activités sportives ou récréatives destinées à occuper le temps libre.

Ces associations s’adressent au même public, fonctionnent sur un modèle économique plus ou moins identique et mobilisent le même type de ressources

A Narbonne vient de se créer un Office Municipal des Sports sous forme d’association régie par la loi de 1901. L’exemple est intéressant : cet office ne se substitue ni au service municipal des sports, ni aux associations de terrain ; il sert d’interface entre les deux…

Un article sur Midilibre.com -toujours très à l’écoute du terrain associatif- nous présente cette initiative qui va certainement dans le bon sens.

Selon les fondateurs de cette association, « [..] il s’agit d’une structure de concertation, de proposition et non pas de décision », « elle est indépendante et ne se substitue pas aux élus ».

Il existe de nombreuses raisons de mutualiser l’action des associations de pratique à l’échelle d’un territoire.

Formuler une offre commune

Les associations de sport, de loisirs et d’animation socioculturelle s’adressent souvent aux mêmes publics. Elles ont tout intérêt à comparer leurs offres, harmoniser horaires, tarifs, lieux de pratique. En présentant une offre commune et cohérente aux usagers, elles améliorent la qualité du service rendu aux citoyens et participent plus efficacement à la dynamique de territoire.

Formuler l’offre au public d’une seule voix permet de gagner en cohérence et en lisibilité.

Partager les moyens

Ces associations éprouvent les mêmes besoins et utilisent souvent des ressources identiques. Qu’il s’agisse des équipements municipaux (salles, stade, etc) partagés entre associations, du fichier des adhérents ou des quelques heures hebdomadaires de secrétariat administratif et comptable, toutes ces associations fonctionnent avec des ressources identiques.

Partager des moyens, mutualiser des ressources en redistribuant les coûts sur  les associations utilisatrices permet d’améliorer la qualité du travail associatif en interne et de réaliser d’importants gains de productivité.

Parler d’une seule voix

Les associations de pratique sont partenaires de leur commune et d’une manière générale, des pouvoirs publics. Avec les services publics municipaux, les autres administrations et les acteurs du secteur marchand, elles sont l’un des acteurs de la qualité de vie de la population sur un territoire donné. Elles sont l’interlocuteur des pouvoirs publics et participent à une mission d’intérêt général.

Cette structure tierce servant à la fois d’interface et de cadre institutionnel permet de construire un dialogue efficace entre associations de terrain, fonctionnaires et élus.

Formuler une offre commune, parler d’une seule voix aux pouvoirs publics et partager leurs ressources : voilà quelques bénéfices immédiats que des associations de proximité peuvent retirer facilement d’une démarche de mutualisation.