Association1901.fr

Subventions aux associations 1901 : l’exemple d’un Conseil Général

Je vous avais énoncé ici les raisons pour lesquelles vous aviez peu de chances de décrocher une subvention et je m’étais ému également de la distribution inéquitable des financements publics.

A collecter ici (2006-586 sur del.icio.us) les listes des subventions aux associations publiées ici ou là par les collectivités locales et autres dispensateurs de fonds publics, j’ai fini par dénicher un tableau excel présentant les 2600 et quelques subventions allouées par le Conseil Général du Finistère

Ce Département se plie aux obligations de la loi du 23 mai 2006 et prend l’excellente initiative de publier la liste des subventions aux associations sous un format .xls. L’avantage d’avoir ce document sous tableur, c’est de pouvoir facilement faire différents calculs, à partir du nombre de dossiers et de la répartition des fonds publics.

Quelques chiffres donc permettront au dirigeant lambda d’une association du 29 se faire une idée et de mieux cerner la politique de subventionnement des services.

Dans ce département, près de 2650 associations se sont partagées environ 30 millions d’euros pour l’année 2006. La subvention moyenne versée par le CG se situe donc un peu en dessous de 11.200 €.

On peut décrire la manière dont se distribue la manne départementale.

Mille dossiers ont débouché sur une subvention inférieure à 1.650 € (soit 39% du total). En fait, 80% des associations perçoivent une somme inférieure à 5.000 € ; cet immense « ventre mou » du tissu associatif local se partage à peine 10% du budget global.

L’essentiel du financement est concentré sur moins de 1% des structures. Une petite centaine d’associations s absorbent 80% du budget départemental ; elles perçoivent une subvention supérieure à 10.000 €. Parmi elles, 39 disposent d’une allocation du département supérieure à 100.000 €. Il s’agit essentiellement d’organismes de promotion du tourisme local.

Voilà pour l’approche quantitative.

Il manque aux modèles du décret d’application de une nomenclature sectorielle ; cela permettrait d’identifier les priorités des services publics.