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Subventions publiques aux fédérations sportives : quelques évidences

A partir d’un vieil article de l’Expansion (2004) et de quelques stats publiques (INSEE), j’ai bricolé un petit tableau qui fait apparaître le montant des subventions publiques rapportées au budget fédéral et au nombre de licenciés pour quinze sports représentant en France près de 7 millions de licenciés.

Je n’ai pas pu vérifier la publication du Ministère des Sports citée par l’Expansion comme source et je ne sais pas si les subventions mentionnées concernent seulement les fonds octroyés par le Ministère au titre de la convention annuelle d’objectifs ou également la valorisation des fonctionnaires mis à disposition des fédérations.

Même avec une marge d’incertitude, et sous réserve d’actualisation, on constate quelques évidences.

Une contribution publique globalement faible

Sur 450 millions de budget cumulé pour ces fédérations, l’Etat n’amène qu’un peu plus de 35 millions d’euros. La contribution publique est globalement faible pour cette quinzaine de sports de référence, à peine plus de 8% du montant total.

De moins de 3% à près de 40% du budget fédéral

Pour le tennis (merci Rolland Garros), le foot (merci Zidane), le rugby et le golf, l’Etat pèse moins de 5% dans les recettes ; ces sports arrivent la tête haute au Ministère. A l’inverse la voile, la natation et le ski sont fortement dépendants de leur convention annuelle d’objectifs (plus de 35% des recettes fédérales).

De 1,10 à 145 euros par licencié

Si l’on rapporte la subvention d’Etat au nombre de licenciés, on constate aussi de fortes disparités. Le tennis et le football perçoivent à peine plus d’un euro par licencié comparé à des sports comme la natation, le ski, la voile ou l’athlétisme qui « percoivent » plus de 30 euros de subventions publiques par licencié. En moyenne, l’Etat verse moins de 20 euros par licencié. Au top du classement, la fédération des Sports de glace qui se remet lentement d’un sévère accident de gestion.